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Perfect World tome 2 de Rie ARUGA

Perfect World tome 2

Quelques mois après la sortie du tome 1, qui m’avait fait forte impression, voici enfin l’arrivée du tome 2. Donc, comme d’habitude, si vous n’avez pas encore lu ce tome ou le tome précédent, je vous invite à passer votre chemin et pourquoi à lire mon avis sur le tome 1. En tout cas, en ce qui concerne le tome 2, voici ce que j’en ai pensé.

Synopsis

Tsugumi et Ayukawa ont décidé de se mettre en couple !
Mais les deux jeunes adultes, devant mener de front vie personnelle et vie privée, ne se doutent pas encore des obstacles qui vont se dresser devant eux. A commencer par leurs proches, qui n’acceptent pas du tout la situation…
Leur amour naissant pourra-t-il survivre à toutes ces épreuves ?

Avis

Alors qu’à la fin du premier tome nous quittions notre couple sur une scène magnifique, dans ce deuxième tome, nous le retrouvons bien décidé à s’assumer. Le problème, c’est que même si eux s’assument, les autres ne sont pas forcément du même avis. Pour illustrer cela, ce tome est centré sur Kawana, qui doit, non seulement affronter les peurs vis-à-vis de son petit-copain, mais aussi l’opinion des autres, notamment de sa famille. Rie ARUGA montre une famille dont le père refuse que sa fille sorte avec un garçon en fauteuil car amoindri et une mère qui se demande s’il est capable d’avoir des enfants. Honnêtement, je ne sais pas si c’est une opinion générale au Japon, mais vu le sens du devoir que certains Japonais possèdent, je ne trouverais pas cela étonnant. Pour la France ? Je ne sais pas non plus. Mais j’avoue que cela fait partie d’une de mes peurs. Pardon pour cette petite parenthèse.

Revenons-en à Kawana. Alors que celle-ci vit son couple avec Itsuki comme une montée de plusieurs kilomètres (Et croyez-moi en fauteuil roulant ce n’est pas évident), nous faisons la connaissance de deux nouveaux personnages : L’aide à domicile d’Itsuki et une connaissance de Kawana qui était (est ?) amoureux d’elle. Pour reprendre la métaphore de la pente, ces deux nouveaux personnages représentent une plaque de verglas, ça vous empêche d’avancer et ça vous fera même reculer. Ces personnages sont là pour apporter des tribulations classiques à ce genre d’histoire, et on pourrait même reprocher le fait que ce soit facile de les faire arriver à ce moment-là. Le truc c’est que les motivations et les méthodes de ces éléments perturbateurs sont assez crédibles. D’un côté, nous avons l’aide à domicile qui aide Itsuki depuis le départ développe des sentiments pour lui et averti par jalousie, sa rivale, des risques de vivre avec une personne handicapée.
De l’autre, nous avons un ancien camarade de Kawana, qui utilise l’argument. Moi, je ne suis pas en fauteuil, je ne te ferai pas de peine, et je ferai tout pour te faire plaisir. De quoi semer le doute dans l’esprit de notre jeune femme qui se met à stresser au point d’hyperventiler. En tant que lecteur, on ne peut qu’être atteint d'empathie pour Kawana, on a envie que son couple fonctionne. (Même si à un moment, j’ai trouvé un peu bête qu’elle fasse sa cruche). Personnellement, j’ai d’autant plus été touché par ses inquiétudes car en tant que garçon en fauteuil roulant (Désolé, j’en remets une couche, mais moins qu’avant ;) ), j’ai peur qu’une fille avec qui je pourrais sortir, ait le même genre d’inquiétude et refuse d’être ma petite-amie par peur de devoir surmonter toutes ces situations.

Itsuki quand à lui est bien plus en retrait dans ce tome. On ne le voit que très peu, mais on comprend très vite que son couple fraîchement formée lui apporte aussi des doutes et des peurs. A commencer par la rencontre avec la famille de Kawana, où il refuse de sortir de la voiture. Il s’inquiète aussi de l’inquiétude de sa bien-aimée. De plus, même si les exemples venant d’être énoncés ne semblent être que des détails, somme toute intéressants. Rie ARUGA nous propose de connaître une partie du comportement d’Itsuki lors de ses séances de rééducation post-opératoires, mais aussi de connaître l’étendue de sa relation avec son aide à domicile. Rie ARUGA n’a donc pas oublié d'étoffer encore un peu plus son protagoniste masculin.  

Alors que le premier tome nous permettait de voir le handicap du point de vue du principal concerné, le deuxième tome nous montre le point de vue de celle qui commence à partager sa vie. L’histoire en est toute aussi émouvante et agréable à lire, L’auteur ne tombe pas dans le cliché et quand elle le frôle, c’est pour mieux servir l’histoire.
Rie ARUGA offre encore un excellent tome et donne envie de lire le prochain
.

Disponible aux éditions Akata


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