Alors que la fin du confinement approche, il est temps de repartir dans un monde fantastique, un monde où les chimères existent. Je veux bien sûr parler de Bakemonogatari et on va parler du Livre Deux.
Synopsis
Après avoir aidé Hitagi à se débarrasser de la chimère crabe qui lui avait volé son poids et apaisé l’esprit solitaire de la petite Mayoi, j’aspirais à souffler un peu. Mais c’était sans compter sur ma chance légendaire, qui me vaut d’être brutalement agressé par un inconnu doté d’une curieuse patte de singe en guise de bras gauche ! Or, quelque chose me dit que ça pourrait bien avoir un lien avec cette élève de première, Suruga, à l’attitude plus que suspecte… Parallèlement, j’ai aussi fort à faire avec Nadeko, l’amie de ma petite sœur, qui semble quant à elle atteinte d’un mal étrange dont je compte bien trouver l’origine !
Plongez avec moi dans deux épineuses affaires à l’amer goût de rancune, où jalousie et malédiction s’entremêlent…
Avis
Lorsque j’avais écrit mon avis sur le premier tome du roman, j’avais tout d’abord dévoré son adaptation en manga, sorti au même moment. Cela m’avait permis d’effectuer une comparaison et d’orienter le sujet de mon article.
Pour ce deuxième tome, je me suis juré de ne lire le manga que lorsque j’aurais terminé le roman. C’est chose faite pour le roman, dont il me tarde de vous parler.
Pour ce deuxième livre, on ne change pas une équipe qui gagne, nous partons donc sur deux histoires, mettant en valeur deux nouveaux personnages, tout en gardant ceux que nous avions connus dans le livre précédent. Cependant, si Araragi et ses monologues sont toujours de la partie, Senjougahara et sa cinglante répartie, se mettent un peu plus en retrait (de quoi faire douter notre pseudo vampire). Le tout, au profit de la basketteuse Suruga Kanbaru, une jeune fille pétillante à la répartie éclair. De quoi donner encore plus de ping pong verbale au lecteur, personnellement, je ne m’en lasse pas.
Cependant, comme d’habitude, si l’endroit est l’humour, l’envers est la tristesse. A l’instar du premier tome, celui-ci est emprunt d’une certaine tristesse palpable à tout moment du livre. Que ce soit physiquement ou psychologiquement, certaines personnes ont des choses à cacher. A travers ses nouvelles fantastiques NisiOisin, arrive, en se servant des chimères comme métaphore, à raconter avec brio, les hauts, mais surtout les bas, pas seulement d’adolescent, mais tout simplement des êtres humains. Car les situations les côtés “rationnels” de ces situations peuvent arriver à tout le monde.
Le revers de la médaille, par contre, c’est que d’un point de vue narratif, le schéma est toujours le même : Araragi découvre une chimère, il va voir Oshino et règle le problème. Cela peut vite être lassant pour le lecteur, et ce, malgré les différents flashback. Heureusement, sans pour autant le résoudre, cette situation est pointée du doigt par l’auteur par le biais de la mise en cause récurrente du comportement d’Araragi. Il me tarde donc de savoir comment va être abordée la suite, étant données toutes les pistes que nous laisse le “chat”.
Mais rassurez-vous, si vous êtes amateurs d’actions, vos souhaits seront exaucés. Notre cher Araragi devra se battre contre des chimères extrêmement puissantes. Ce qui donnera lieu à des combats aussi captivants que violents. De par la nature des êtres qui s’affrontent, certaines actions seront irréalistes, mais ça fait partie du charme de l’oeuvre. A cette ambiance, s’ajoute une pointe d’épouvante particulièrement appréciable, que je n’avais pas forcément déceler dans le tome précédent.
Ce livre deux de Bakemonogatari est encore une fois une réussi. A nouveau j’apprécie ce mélange d’urbain et de fantasy. L’arrivée de Suruga Kanbaru renforce l’humour typiquement Japonais et ajoute une touche d’humour à une ambiance parfois mélancolie. Bakemonogatari, c’est un mélange de fantasy, de légende d’humour et de sentiments extrêmement contemporain. n’hésitez pas à y jeter un oeil. Quant à moi, j’attendrai le dernier tome.
Disponible aux éditions Pika Roman
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