On connaît depuis longtemps Marvel avec son univers délirant et apocalyptique Marvel Zombies. il n’était donc qu’une question de temps avant que DC ne propose une histoire “Zombie”. Si sur le papier j’avais grandement hâte de découvrir cette histoire. La déception n’en est que plus forte.
Synopsis
Darkseid a de nombreuses fois tenté de conquérir la Terre et de réduire à néant les super-héros qui la défendent.
Mais aujourd'hui, il y est parvenu. Lors d'un combat contre la Ligue de Justice, le seigneur d'Apokolyps a déchaîné toute la puissance de l'équation d'anti-vie, faisant ainsi du monde un enfer habité d'individus contaminés et hystériques qui se dévorent les uns les autres. Et face au chaos planétaire de l'anti-vie, les héros sont aussi vulnérables que désemparés.
Avis
Au départ tout partait bien, à commencer par la préface d’Urban Comics qui nous promet alors une histoire qui critique la viralité et la nocivité de la violence via internet et nous promettait de mettre à mal nos habitudes, concernant la résolution de l’histoire. Et... les promesses ne sont respectées qu’à moitié… Et c’est bien dommage… Si effectivement, nos habitudes sont bouleversées, la critique de la violence sur internet est inexistante. Tout ça parce que, le virus de l’anti-vie se transmet par le sang et par internet, parce que pourquoi pas… Mais soit, parce que si on en parle pas, la violence elle, est omniprésente. Si bien que parfois on se demande si ce n’est de la violence que pour la violence. Si bien qu’en fait, le récit oublie la tension et le suspense qui font tout le sel d’un bon récit de zombie.
Mais rassurez-vous, tout n’est pas à jeter dans ce titre. D’un côté DCeased nous montre des héros, non plus comme des héros, mais de simples personnes dépassées par cette situation purement extraordinaire. Ici, héros ou vilains, rien n’a plus d'importances, face à ce fléau, donnant lieu à des scènes plutôt émouvantes. D’autre part, le récit multiplie les bonnes idées en terme d’utilisation des pouvoirs des pouvoirs des héros pour tenter de sauver la situation, ou bien au contraire, favoriser l’infection.
Cependant, comme obligé de devoir faire avec tout un patrimoine existant, le récit use et abuse d’arguments bateaux pour justifier le fait de ne pas faire telle ou telle action, comme par exemple, voyager dans le temps. Et quand le récit ne se justifie pas, c’est purement parce qu’il oublie d’aborder des choses évidentes (En lisant, pensez à Cyborg). C’est assez frustrant parce qu’il y avait tellement de choses à faire.
Heureusement dans un sens, le dessin est plutôt beau. L’horreur que nous propose le titre est bien retranscrite, avec des scènes vraiment très “jolies”. Combinées avec un découpage dynamique, on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer.
DCeased avait tellement de potentiel, un potentiel qu’il utilise à peine au profit des facilité scénaristiques et de l’horreur sans réelle tension. Encore heureux que du drame soit présent, mais ça ne suffit pas pour en faire une oeuvre marquante.
Disponible aux éditions Urban Comics
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