Vous vous rendez compte Batman fête ses 80 ans. Malgré son âge, notre octogénaire de Bruce Wayne en à encore à revendre. Demandez à Masato HISA pour voir.
Synopsis
En voulant arrêter Grodd le Gorille, Batman se retrouve projeté dans le Japon féodal ! Là-bas, les pires méchants de Gotham se sont partagés le pays en devenant des seigneurs féodaux et se livrent une guerre sans merci. Le Joker compte bien en profiter pour devenir le nouveau Shogun et contrôler le Japon. Batman doit absolument trouver le moyen de ramener tout le monde dans le présent ! Tout le monde ? Autre temps, autres moeurs. Ne serait-ce pas l'occasion pour Batman de se débarrasser définitivement du Joker ?
Avis
J’aime Batman, j’aime les ninja, j’aime le Japon féodal, il n’y avait pas de raison pour que je n’apprécie pas Batman Ninja. Surtout que cette adaptation du récent OVA de DC est dessinée par Masato HISA, connu pour Area 51, Grateful Dead ou encore Kamuya Ride. Toutes les planètes étaient alignées et j’ai entamé ma lecture.
Donc ! Suite à une explosion dans l’asile d’Arkham, Batman, ses coéquipiers ainsi que ses plus grands ennemis, se retrouvent projetés pendant l’ère Sengoku. (La fameuse ère avec Oda NOBUNAGA) Sur le papier, l’idée est intéressante, Gotham City étant une ville ultra urbaine rongée par la violence, le fait de transposer tout ces personnages était une bonne idée, seulement, elle est plutôt mal exécutée.
En fait, l’histoire est beaucoup trop bateau, beaucoup trop simple, beaucoup trop rapide, si bien qu’on a pas vraiment le temps de profiter de ce nouveau décor. Sans pour autant être prévisible, le scénario est assez plat, et les personnages presque sans saveurs, ou devrais-je dire des personnages avec des arômes artificiels, tant les personnages que nous connaissons déjà en sont réduits à un seul trait de caractère. Et encore parfois, ce n’est pas le bon, il n’y a qu’à voir Damian...
Les nouveaux costumes des personnages sont un assemblage de clichés plus gros les-uns que les autres. Sérieux, le costume de Catwoman est une catastrophe, alors que pourtant, le design de Selina est plutôt bien trouvé.
Cependant, tous ces défauts ne sont pas de la faute de Masato HISA, mais bel et bien de l’oeuvre d’origine. En fait, en s’occupant du dessin, le mangaka apporte sa petite touche qui fait son charme. Avec son style très reconnaissable (plus proche de Kamuya Ride que de Grateful Dead), HISA apporte un dynamisme au titre qui était le bienvenu, que ce soit dans les scènes d’actions ou dans les moments plus calmes, pour bien mettre en valeur les différents personnages. Malheureusement, la contrepartie et que cela renforce l’impression que tout se passe trop rapidement.
Très clairement, ce premier tome de Batman Ninja est une déception, scénario trop facile, trop rapide et trop cliché, ce premier premier tome du dyptique ne va pas faire décoller le potentiel de ses idées. Si le dessin de Masato HISA tente de rattraper le coup, cela ne suffit pas pour rattraper le fiasco de l’histoire. J’espère que le tome 2 améliorera la qualité globale du titre. Une piètre façon de fêter les 8 décennies du Chevalier noir.
Disponible aux éditions Kana
Commentaires
Clair que ça va vite et que l'hommage à la chauve souris est juste un prétexte mais bon. ça reste pour moi du gros divertissement efficace et surtout c'est Hisa (donc je ne suis pas objectif !‚) Perso j'y connais pas gd chose à Batman mais ca reste un honnête Hisa et de ce côté là, ça m'a plu