En quête de justice pour dérober l’injustice ? Prêts à faire tomber les masques, tout en en portant un ? Alors il est temps que l’on parle de la toute dernière surprise des éditions Mana Books, l’adaptation en manga du J-RPG, Persona 5.
Synopsis
Suite à un malheureux incident, Akira Kurusu se retrouve obligé de quitter sa région pour poursuivre sa scolarité à Tokyo. Lorsqu’un homme mystérieux apparaît dans ses rêves, le lycéen hérite d’un étrange pouvoir. À la tête d’un petit groupe de parias, il devra empêcher une tragédie et libérer son lycée de l’emprise d’un tyran… quitte à devoir voler son cœur.
Avis
Persona 5 est un jeu auquel j’aimerais beaucoup jouer, ne serait-ce que pour profiter de sa magnifique bande-originale toute en acid-jazz. De manière générale, j’aimerais beaucoup jouer à un jeu de la série de Persona. C’était d’ailleurs pour ça que j’achète régulièrement l’adaptation en manga du troisième opus, éditée elle aussi chez Mana Books et que j’attendais tout naturellement l’adaptation de Persona 5, qui a enfin permis à la série de sortir ne serait-ce qu’un peu de sa niche. Mais justement, deux jeux différents, deux adaptations différentes, tant en terme de graphisme que de narration.
L’une des forces de l’adaptation de Persona était sa fidélité envers le jeu vidéo d’origine, notamment dans l’habillage du livre. La contrepartie était que beaucoup de décors présents dans les pages étaient travaillés directement à partir de ceux du jeu vidéo. Pour l’adaptation de P5, il est clair que l’habillage n’est pas aussi travaillé : Hormis une page qui affiche le fameux « Take Your Heart », pas d’affichage de date, ou encore de texte à la manière de l’interface du jeu. Ce qui ajoute, je trouve, un certain cachet. Mais justement, si P3 favorise l’immersion pour les fans du jeu, P5, lui se montre beaucoup plus abordable au grand public tout en respectant le jeu, avec un charadesign proche et surtout un scénario beaucoup plus linéaire, évitant tout aller-retour par rapport à son ainé. Mais alors, que vaut le scénario de ce premier tome, adaptation mise à part ?
Dans ce premier tome, nous suivons Akira Kurusu (Et non pas Ren Amamiya, mais c’est la même personne), en proie à une liberté conditionnelle, suite à un jugement pour avoir blessé un agresseur. Étant obligé de changer de lycée, non seulement, il est sujet aux rumeurs, mais découvre aussi qu’il s’y passe peut-être des choses étranges. La première chose qui m’a frappé lors de ma lecture, c’est la personnalité d’Akira. Pour être plus précis, c’est tout d’abord le fait, qu’en tant que protagoniste de J-RPG, il ait une personnalité et qu’en plus, il soit étonnamment bavard. Cela change de Minato Arisato. Et qui dit personnalité dit, développement de personnage, et ça c’est une très bonne chose. Pour le reste, ce premier tome remplit parfaitement son rôle d’introduction en nous présentant les personnages et le contexte de l’histoire…Et surtout l’éveil du personnage principal.
Si les combats ne sont pas beaucoup présents, de part le côté introductif du tome, ce n’est pas pour autant qu’ils sont bâclés. N’étant pas forcément épique, puisque c’est le début de l’histoire. Hisato MURASAKI nous propose quelques planches explosives lorsqu’il s’agit de l’invocation des personas. Une façon pour le mangaka de dire qu’il en a sous le coude et qu’il n’attend que le bon moment pour nous proposer quelque chose de grandiose. En ce qui concerne le charadesign, j’étais agréablement surpris puisqu’il ressemble énormément à la direction artistique du jeu, alors que je trouvais que ce n’était pas forcément le cas sur la couverture. Ensuite, c’est peut-être qu’une impression mais je ne pense pas qu’il y ait un abus de décors numériques comme dans P3. Du coup, on perd un peu du côté majestueux, mais en même temps, un palais n’est pas le Tartarus… Et donc, je suis d’autant plus curieux de voir ce que l’auteur nous réserve pour la suite. En tout cas, n’ayez crainte : Globalement P5 est très joli !
Je regrette donc pas le vol de mes 7,65€ par les Phantom Thieves ! Un tome introductif qui fait bien son travail en n’oubliant pas les nouveaux arrivants. Si je ne peux pas juger la qualité de l’adaptation, j’ai tout de même passé un bon moment. Si vous êtes en train de lire P3, cela vous chamboulera peut-être, mais autre jeu, autre mise en forme, mais surtout autre histoire. Deux salles, deux ambiances comme on dit, et j’ai hâte de passer un peu plus de temps dans celle de P5.
Disponible aux éditions Mana Books
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