Pour ce nouvel avis, j’espère que vous vous êtes bien reposé, en effet, il va falloir veiller tard. Pour la 25ème heure, l’heure des ombres, je vous propose mon avis sur l’adaptation manga du jeu Persona 3.
Synopsis (Tome 1)
Dix ans après la mort de ses parents, Minato Arisato retourne dans la ville de son enfance, où il intègre le lycée Gekkoukan. À son arrivée, il est témoin d’étranges phénomènes… Il va s’apercevoir que les occupants du dortoir auquel on l’a assigné n’ont rien d’ordinaire ! Et quand sonne la 25e heure, l’heure des ombres, des créatures effrayantes rôdent… mais seuls quelques élus en ont conscience.
Avis
J’ai toujours eu un rapport particulier avec la série des Persona. J’ai déjà joué à quelques opus de la série de base Shin Megami Tensei, mais je n’ai jamais pu jouer à ceux de la série qui nous intéresse ici, pas même au cinquième, sorti récemment. En fait, j’ai surtout découvert la série au travers de sa musique. Et il faut dire que l’ambiance légèrement hip-hop de P3 me donne très clairement envie d’y jouer. Tout ça pour dire que si je connais la BO du jeu, l’histoire, je ne la connais pas, ou alors uniquement les grandes lignes. Pour conclure cet avant-propos, je dirais donc que la lecture de ces deux tomes me permet une découverte et non une redécouverte.
Cela veut donc dire que je ne pourrai pas juger la qualité de l’adaptation de l’histoire, tout en jugeant l’histoire elle-même. Et justement, parlons-en ! Dès les premières pages du premier tome, celles-ci m’ont légèrement décontenancé. En effet, le titre a la bonne idée de commencer par ce qui semble être la fin… Pour ensuite enchainer sur une scène de classe entre les élèves du lycée Gekkoukan, qui va habilement nous amener vers le début de l’histoire. Au final, même si l’idée est saugrenue, d’une part, c’est bien amené et de l’autre cela permet d’attiser la curiosité.
Toutefois, malgré cette idée scénaristique, l’histoire est assez passionnante et dynamique. Surtout grâce aux combats proposés. Bien sûr, ici nous n’avons pas le droit à du tour par tour, mais à des combats “en temps réel” comme dans toutes oeuvres qui se respectent. Surtout qu’ici, la tension présente par l’inexpérience des personnages est palpable ; cela donne tout un sel particulier à la lecture. Bien évidemment, ce ne sont que les deux premiers tomes et pour le moment, il y a bien plus de questions que de réponses.
En ce qui concerne les personnages, pas vraiment de surprises pour ma part, puisque j’avais déjà eu affaire à eux en jouant à Persona Q. Cependant, si vous êtes vraiment néophyte de l’univers de Persona, le manga retranscrit bien le caractère des personnages et sont vraiment intéressants. Là encore, ces deux tomes posent les bases donc le développement n’est pas extraordinaire.
Concernant Minato Arisato, le personnage principal, j’aime beaucoup l'attitude lunaire qui lui a été attribué, cela correspond bien au thème de l’histoire et c’est amusant de le voir interagir avec les autres personnages, ce qu’on ne voit pas dans le jeu. Les personnages ont donc de bonnes bases et je me demande comment tout ça va évoluer. Maintenant il me reste à vous parler du dernier point, le graphisme.
Et je dois le dire, si l’histoire commence très bien, j’ai pris une grosse claque avec l’identité graphique du titre. Oui, je parle bien d’identité graphique ici. Tout cela commence avec le sommaire des tomes, respectant la charte graphique que que l’on retrouve dans le jeu, à base de couleur bleu clair et de lettres pixelisées.
En ce qui concerne le récit en général, c’est la grosse claque ! D’une part, nous avons un charadesign, très voire trop proche de l’original mais nous avons aussi des décors magnifiques avec une mention très spéciale pour la fameuse Velvet Room. Les scènes d’action ne sont pas en reste puisque Shûji SOGABE nous gratifie de scènes qui vous explose la rétine. De quoi mettre en valeur le design du jeu.
Je pense que ça s’est senti, mais j’ai vraiment adoré lire ces deux premiers tomes de Persona 3. Grâce à ça, je peux enfin découvrir cette histoire, qui commence très bien. Le tout sublimé par un charadesign fidèle et des scènes de combats explosives. Pour moi, il ne manque qu’une chose, la BO de Shoji Meguro. Merci Mana Books !
Disponible aux éditions Mana Books
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