Salut à tous, comment allez-vous ? Dans presque un mois, c’est Noël et il commence à faire froid. Mais qui dit froid, dit occasion de rester bien au chaud à lire. Et dans cet article je vais vous parler de Tanya the Evil tome 1 !
Synopsis
Pour avoir insulté Dieu, un homme d’affaires arrogant tué par un employé qu’il venait de licencier, est condamné à renaître dans le corps de Tanya, orpheline, dans un univers semblable à l’Europe en 1914- 1918. Vers 9 ans, il décide d’entrer dans une Division spéciale de l’Empire espérant ainsi atteindre un rang suffisamment élevé pour rester loin du champ de bataille. Mais Dieu lui réserve bien des surprises…
Avis
N’ayant pas vu l’anime disponible sur Crunchyroll, j’étais donc en terre inconnue dès la première page du tome. Le manga nous présente donc un Salaryman Japonais (probablement DRH) impassible envers les salariés de l’entreprise pour laquelle il travaille. (Personnellement, dans les récits, j’aime beaucoup ce genre de personnage, froid et cynique. Ce sont des personnages se révélant souvent dignes d’intérêt et qui donnent matière à raconter une histoire.) Mais après s’être attiré les foudres du Tout-Puissant à la suite un dialogue très intéressant, notre salaryman se retrouve réincarné en fille dans un monde proche de celui de la Première Guerre Mondiale, mais où la magie prospère.
Tanya the Evil est donc un “isekai”, comme Re:Zero, Mushoku Tensei ou The Rising of the Shield Hero. Mais avant que vous ne partiez et que vous vous disiez “Oh non ! Encore un isekai…”, restez encore un peu, je vous prie. Sur bien des points Tanya the Evil est différent.
Tout d’abord, même si la magie est effectivement un élément important de l’histoire, Tanya the Evil n’est pas un récit d’heroic fantasy, mais plutôt un récit de guerre comportant des éléments de magie. De ce fait, les ¾ du tome se passent soit sur le champ de bataille, soit dans des réunions militaires. Ici, pas d’elfes, d’orcs, filles-chat, uniquement des humains et une situation géopolitique assez tendue. (sans pour autant être trop complexe pour la lecture)
Ensuite, dans les oeuvres citées plus haut, le protagoniste possède généralement un don, un objet, ou même un dieu, surpuissant pour qu’il ait une chance dans leur nouveau monde. Dans Tanya the Evil, c’est tout le contraire, puisque Dieu est furax contre notre protagoniste, ce qui change complètement la donne ! Rien que pour ces deux éléments, vous devez laisser une chance à l’oeuvre. Surtout que celle-ci n’est pas dénuée d’humour malgré son univers particulier. Le caractère unique de Tanya, son aversion pour Dieu, et les différents quiproquos qu’il/elle engendre permettent à l’atmosphère de se détendre.
Les personnages principaux ne sont pas vraiment nombreux, je dirais qu’il y aurait… Tanya et “Dieu”. Mais malgré tout, ces deux protagonistes sont intéressants à suivre, de part leurs ambitions personnelles et leur querelle. D’un côté, nous suivons donc Tanya qui essaie bien malgré lui/elle d’obtenir une place tranquille dans l’armée tout en faisant preuve d’un sang-froid incroyable pendant les différents conflits armés. Le tout en essayant de survivre aux manigances de Dieu… enfin… des dieux… qui doivent établir des stratégies pour que la foi revienne dans le monde. Etant donné que ce n’est que le premier tome, nous ne faisons que faire connaissance avec ces personnages. Mais la lecture prouve que ces personnages ont du potentiel. Et puis j’imagine que par la suite, d’autres personnages importants arriveront. Si on couple tout ça avec le contexte de l’histoire, Tanya the Evil a beaucoup de possibilité.
Et si le scénario et l’univers sont très intéressant à suivre, c’est aussi grâce au travail de Chika TOJO, qui illustre le manga d’une manière tout à fait plaisante, en adaptant son dessin en fonction du l’univers dans lequel on se trouve. Ainsi, dans notre monde moderne, le style va être plus… Carré… Rigide… Dans l’univers “magique”, le style va être plus en accord avec l’aspect “Première Guerre Mondiale”, presque un aspect Steampunk mais pas totalement. C’est d’ailleurs un style qui va mettre en avant les contours, que ce soit pour les décors ou les personnages. Cette insistance sur les contours fait ressortir le reste et offre à l’oeuvre une possibilité de se démarquer. (Il n’y a qu’à voir la couverture) Chika TOJO fait donc du très bon travail et rien que pour celui-ci, ça vaut le coup.
Tanya the Evil tome 1 commence très fort, en nous faisant rentrer dans un Isekai peu commun, mêlant magie, stratégie militaire et une légère réflexion sur la religion. On a un malin plaisir à suivre les péripéties d’un personnage antipathique dans une situation géopolitique particulière. Le tout mis en valeur par un très beau style graphique qui offre souvent de jolies planches.
Disponible aux éditions Delcourt|Tonkam
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