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Castlevania Saison 1

Castlevania Saison 1

Castlevania est une série de jeux vidéos que j’aime beaucoup, principalement grâce à son ambiance et son bestiaire, que ce soit à l’époque victorienne, dans le futur ou encore dans le présent. Personnellement, j’ai une préférence pour l’ère post Symphony of the Night pour son côté RPG. Toujours est-il que depuis quelques jours la plateforme de SVOD Netflix, propose une production originale simplement nommée Castlevania, adaptant l’histoire de Castlevania III : Dracula’s curse. Et c’est ce dont va parler cet article. Est-ce un bon coup de fouet ?

Synopsis

1476, Valachie. Dracula est en train de plonger l’Europe dans le mal et les ténèbres.C’est au chasseur de vampires Trévor, descendant de la célèbre et légendaire lignée des Belmont, de combattre les forces du mal et vaincre le Comte Dracula.

Avis

Avant de proprement parler de cette série animée, il convient de clarifier certains points : Vous l’avez peut-être remarqué, mais je viens d’écrire « Série animée » et non pas « Anime ». Bien que la série de jeux Castevania soit d’origine japonaise, la série est d’origine Américaine, même si le style graphique est proche de celui d’un anime. (Mais on y reviendra plus tard.) Ne cherchez donc pas la piste audio Japonaise, celle-ci n’est pas présente. Pour ma part, j’ai donc choisi de regarder cette série avec le doublage Français (mais là encore on y reviendra plus tard).

Castlevania la série nous emmène à la fin du XVème en Europe de l’Est, une époque où la Chrétienté est à son apogée et fait régner d’une main “divine” la parole de Dieu. Cependant à cause de cette “justice” rendue et de cette toute-puissance, le Clergé de Valachie a fini par mettre Dracula en colère. Et croyez-moi Dracula, il vaut mieux éviter de le fâcher. Avec ces quatres épisodes, cette première saison ne va pas droit au but. Ne vous attendez donc pas à voir du tueur de vampire déambuler dans la demeure de Vlad l’empaleur. Au contraire, la série va prendre son temps pour poser avec grand soin le contexte qui permet de comprendre le pourquoi de la traque du compte Dracula. Et cela en commençant par son contexte historique. Comme je le disais plus haut, au XVème siècle, le Saint-Empire romain germanique régnait en maître sur toute l’Europe de l’Est, en y imposant sa vision du bien et du mal, et en profitant d’un système corrompu. Castlevania ne va donc cesser de mettre en lumière les incohérences et autres erreurs du monde chrétien de l’époque. Bûcher, Sciences, pouvoir, tout sera abordé dans ces quatres épisodes pour parler de cette institution religieuse manichéenne.

Notamment par le biais des différents personnages qui eux sont loin d’être Manichéens. A commencer par Vlad Dracula Tepes, qui, bien qu’il soit l’homme (ou plutôt le vampire) à abattre, est dépeint comme un être complexe ayant perdu foi en l’humanité, mais restant un homme de Science particulièrement intelligent malgré son état particulier. Il va petit à petit refaire confiance à l’Homme pour ensuite se faire trahir. Le seigneur du mal possède bien des facettes qu’il fut intéressant de découvrir.
De l’autre côté, nous avons Trévor de la famille Belmont, au fond du trou et passant sa vie à la taverne du coin. Alors que la famille Belmont était respectée, elle attire désormais la jalousie et le dégoût de la part des autres villageois trimant sans arrêt. De plus cette illustre famille de chasseur de vampire s’est vu excommuniée (chassée de l'Église) pour cause de pacte avec les démons. Mais malgré tous ses déboires, Trévor croît toujours en l’humanité et pense qu’elle mérite d’être sauvée de tous les maux auxquelles elle est confrontée, que ce soit l'Église où les démons. Même s’il faut pour cela, qu’il ait un comportement et des méthodes loin d’être exemplaires.
Au final, Dracula et Trévor représentent les deux facettes d’une même pièce, un monde aux prises du Saint-Empire romain Germanique.
L’histoire est donc élaborée et ne se contente pas de fanservice pour les amateurs de la série de jeux.

Parlons maintenant de la forme de la série. Comme je le disais en début d’article, le style graphique est proche de celui d’un anime et dans l’ensemble c’est plutôt bien réussi, même s'il y a parfois des petits ratés mais aussi parfois quelques fulgurances agréables à l'œil.
En ce qui concerne l’ambiance générale de l’oeuvre, elle est en adéquation avec le thème général de l’histoire. Alternant entre le bleu-gris et les teintes orangées, on a vraiment l’impression que la Valachie est au crépuscule de son existence actuelle. Ajoutez à cela l’hémoglobine omniprésente avec des guirlandes de tripes et plein d’autres choses encore plus horribles à voir et vous obtenez la définition d’un véritable Enfer sur Terre. Il est stipulé que la série est pour public averti. Eh bien, ce n’est pas un mensonge. Toutefois, tout ce gore est parfois apaisé par quelques touches d’humour cyniques qui font mouche (surtout que même les dialogues n’y vont pas de main morte). ainsi que par les différentes scènes d’action véritablement plaisantes à voir, que ce soit pour la simple bagarre de bar à l’affrontement contre un cyclope, vous ne serez pas déçu.

La seule chose qui pourrait entacher l’expérience de visionnage seraient les erreurs de synchronisation labiales lors des différents dialogues, mais il faut vraiment être pointilleux… Du moins sur la version Américaine, parce que pour le doublage Français c’est parfois une véritable catastrophe sur certains passages. Malgré tout, cette version Française reste de très bonne facture avec des voix collant extrêmement bien aux caractères des personnages, notamment en ce qui concerne Trévor Belmont.

Cette première saison de Castlevania, la série animée a été une expérience très plaisante à regarder, même si je ne suis pas forcément amateur d’hémoglobine et des tripes qui pendent. L’histoire et ses personnages sont très intéressants à suivre, grâce à un contexte particulièrement bien mis en place et la richesse de l’écriture des protagonistes. Malgré tout, sur quatre épisodes, on reste un peu sur notre faim. Mais ce n’est pas grave, une deuxième saison a été annoncé. En attendant, n’hésitez pas pour découvrir les malheurs de ce cher Vlad, que vous ayez joué au(x) jeu(x) ou non. Un véritable coup de fouet.

Disponible sur Netflix


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