Sword Art Online est une série que j’aime beaucoup, que ce soit pour son univers, ses personnages et leurs psychologie, les combats, mais surtout pour la réflexion qu’il donne sur notre très proche futur. (Nous sommes déjà en 2017). Alors, quand j’apprends qu’un film sort en France au cinéma et que j’ai un peu de temps, difficile de ne pas saisir l’occasion. Mais après deux heures de film, c’était comment ?
Synopsis
En l'an 2026, deux ans après avoir été libérés de SAO, Kazuto et ses amis survivants profitent enfin de jours paisibles. Récemment, la réalité augmentée est devenue possible grâce à l'Augma, et avec cette mode vient son lot de modifications du quotidien. Un nouveau jeu émerge "Ordinal Scale" qui devient rapidement si populaire que la réalité virtuelle s'en trouve délaissée. Kazuto, de nature peu athlétique, ne semble pas motivé par la réalité augmentée, mais c'est alors que d'anciens boss de SAO font leur apparition... Et d'autres fantômes du passé menacent de ressurgir…
Avis
Alors que la saga SAO nous a habitués à des univers issus de la Réalité Virtuelle Full Dive, ici Ordinal Scale nous présente l’Augma, sorte de monocle permettant de profiter de la Réalité Augmentée, comme l'accessoire à la mode en 2026. (Chose que je trouve amusante si on considère que la VR est une technologie beaucoup plus avancée). La première partie du film est donc consacrée à nous montrer le champ des possibles de la RA. Discussion discrète, affichage d’informations, applications utilitaires mais aussi contenu marketing, avec des coupons que l’on peut obtenir si l’on possède l’appareil. Les idées développées dans cette partie du film sont à la fois classiques et originales. Classiques, car ce sont pour moi des idées absolument évidentes quand on parle de Réalité Augmentée, et originales parce que même si en 2017, la RA existe depuis longtemps, le grand public ne s’en sert que pour essayer des lunettes ou chasser des pokémons. (Et c’est bien dommage). Mais malheureusement pour moi (et j’insiste sur le “pour moi”), j’ai très vite compris que la RA n’est pas le véritable sujet principal du film.
Sword Art Online - Ordinal Scale nous rappelle que l’incident SAO, n’est pas juste l’histoire de Kirito et Asuna essayant de terminer un jeu tout en se rapprochant l’un de l’autre. Ce n’est pas juste Kirito qui s’occupe d’un boss tout seul. C’est l’histoire de plusieurs milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, coincés dans l’Aincrad. Ce n’est pas juste l’histoire de quelques courageux ayant décidé de partir en guerre. C’est l’histoire de personnes qui essayaient tant bien que mal de vivre, d’aider les guerriers à leur façon, ou de simplement vivre une vie paisible tout en ayant peur de mourir. Et cette expérience, aussi traumatisante soit-elle, a forgé des caractères, créer des rencontres, des relations… C’est un peu le bon côté de la chose. Voilà ce que nous rappelle Ordinal Scale.
Pour ma part, je pense que c’est une bonne chose. On discerne ici un thème qui est cher à Reki Kawahara, qui apporte de la profondeur à l’histoire. Celle-ci n'est donc pas fade et sans saveur. L’histoire possède d’ailleurs la saveur de la romance en mettant en avant l'évolution de la relation amoureuse entre Kirito et Asuna. Si vous ne supportez pas le couple, il va falloir prendre sur vous ! Pour ma part, j’ai trouvé ça adorable.
Après avoir abordé le fond, il est temps d’aborder la forme.
Sword Art Online Ordinal Scale est un film de deux heures avec un rythme assez moyen, ni trop rapide, ni trop lent, en fait SAO-OS possède de nombreux moments calmes, souvent ponctués d’action lors des différentes parties d’Ordinal Scale. Ces moments calmes permettent au film de se concentrer sur l’intrigue mais aussi sur la relation Kirito-Asuna. Cependant, lorsque les scènes d’actions arrivent, c’est la fête ! Surtout dans un cinéma : Le son des lames qui s’entrechoquent, les rugissements des monstres, les cris, de quoi être parfaitement plongé dans le film. Tout ça avec en fond sonore, la très jolie Bande Originale composée par Yuki KAIJURA notamment les insert song de Yuna, donnant parfaitement l’ambiance des scènes de combats. Je trouve d’ailleurs dommage que les chansons n’aient pas bénéficié de traduction, car je suis persuadé que cela aiderait à comprendre un peu plus le film. Peut-être était-ce pour ne pas nuire à la lisibilité de l’action ? Tout ça pour dire que l’action va à un rythme fou, surtout le combat final, qui certes, est du fan-service (avec un deus ex machina fan-service lui aussi), mais bon sang qu’est-ce que c’était bon !
Le film étant d’autant plus très beau visuellement (sans pour autant être une claque), ce fut un réel plaisir pour les yeux et les oreilles et les deux heures sont passés extrêment vite ! Et même si je n’ai parlé que très brièvement des moments calmes, ceux-ci sont absolument nécessaires, comme je le disais , pour faire avancer l’intrigue, mais aussi pour nous faire profiter pleinement du film en repartant sur un rythme plus calme après l’action. Le film tente l’équilibrage, et ce n’est pas plus mal je trouve.
Je vais aller droit au but, j’ai adoré Sword Art Online - Ordinal Scale. D’une part grâce aux sujets qu’il aborde, la peur de la mort, les oubliés des guerres et bien sûr la Réalité Augmenté, et d’autre part grâce à l'ambiance. L’action, la relation Kirito-Asuna et la musique, j’ai passé un excellent moment. A la fin du film j’étais heureux, vraiment ! Si vous aimez SAO, foncez, mais si vous ne connaissez pas, passez votre chemin, lisez ou regardez SAO et revenez-y si vous le souhaitez. Si vous n’aimez pas, ce n’est même pas la peine de vous forcer.
En tout cas, je suis ravi d’avoir pu profiter de ce film dans de très bonnes conditions, mais si vous y allez, ne faites pas comme moi Restez après le générique !
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