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Museum - Killing in the rain Tome 1 de Ryôsuke Tomoe

Museum - Killing in the rain Tome 1

Quand j’achète un manga, généralement, je suis au courant de sa sortie bien longtemps à l’avance. Je sais qui est l’auteur, je connais le synopsis et parfois je connais même une partie du contenu. Mais parfois il arrive que l’on prenne connaissance d’une oeuvre tout à fait par hasard, grâce aux recommandations de quelqu’un. Avec Museum, c’est exactement ce qu’il s’est passé grâce à un post facebook de mon libraire préféré qui disait juste : “Je vous le recommande”. J’ai donc suivi son conseil et je vais maintenant vous exprimer mon ressenti après cette lecture.

Synopsis

Une femme dévorée par des chiens, un homme découpé en petits morceaux… une série de meurtres en série ébranle Tokyo. La police n’a d’abord qu’un seul indice qui relie les crimes entre eux : une signature sur chaque scène de crime sous la forme d’un verdict inscrit sur un papier. Le lieutenant Sawamura et le sergent Nishino enquêtent mais manquent cruellement de pistes. Quelle est la motivation du tueur ? Pourquoi les scènes de crimes sont-elles si différentes les unes des autres ? Et quelle est la signification de cette sentence laissée auprès des victimes ?

Avis

Commençons par le commencement et par le commencement, je veux parler de la première de couverture. Je trouve que celle-ci représente à elle seule ce que j’ai ressenti avant, pendant et après la lecture. Cette première de couverture laisse deviner une silhouette plus qu’intrigante portant un masque de grenouille, laissant presque penser qu’elle vous observe dans l’attente du moindre faux pas. Puis arrivèrent les premières pages du manga qui annonce la couleur… Sombre… avec une définition du terme “Lynchage”. Enfin vint la première vraie page de l’histoire et là c’est la claque !

D’habitude, quand j’écris un avis, je parle toujours du dessin en dernier car c’est quelque chose que je ne maîtrise pas, mais pour Museum, je tenais vraiment à en parler dès le départ tant celui-ci m’a frappé. En fait, dans les manga que je lis, j’ai l’habitude de voir des dessins que l’on ne pourrait pas dissocier d’un manga. Dans Museum, le dessin est beaucoup plus réaliste, beaucoup plus proche dans notre perception de l'être humain. C’était clairement quelque chose que je n’avais pas l’habitude de voir et qui m’a vraiment surpris. Pour vous donner une idée, le style graphique m’a fait penser à celui du jeu Hotel Dusk Room 215 sur nintendo DS de par son approche réaliste. (Après, c’est juste mon impression, je me trompe peut-être mais je trouve le style de Museum impressionnant). Je pense que vous l’avez compris en lisant le synopsis, mais nous avons ici une histoire de meurtre en série glauque et je pense que ce style graphique précis et terriblement réaliste est une très bonne chose dans ce genre d’oeuvre. En tant que lecteur je suis sans cesse rappelé à la réalité pour qu’à la fin j’en oublie que c’est une oeuvre de fiction, pour à la fin n’avoir qu’une seule envie, celle de connaître le dénouement de cette enquête haletante. Malgré tout, si vous êtes quelqu’un de sensible, vous aurez peut-être des difficultés à lire certaines scènes tant celles-ci sont équivoques grâce aux styles graphique encore une fois très réaliste.

Maintenant, parlons-en plus en détail de cette enquête. Le héros Sawamura, est un lieutenant de police complètement dévoué à son travail à tel point qu’il en oublie sa vie de famille et son rôle de père. Son acolyte Nishino est un sergent de police, qui n’a pas le coeur bien accroché lorsqu’il s’agit d’observer les scènes de crimes. Pour moi, ces personnages sont un peu les clichés que l’on voit souvent dans ce genre d’histoire, mais ce n’est pas un défaut, quelque part, là encore, cela donne le ton de l’histoire. Celle-ci est d’ailleurs découpée de façon très classique : Museum étant une histoire de meurtre en série, chaque chapitre correspond à peu près à un meurtre et permet à l’histoire d’avancer naturellement sans forcer. Au départ à un rythme plutôt lent, celui-ci s'accélère au fur et à mesure des pages pour ensuite avoir une cadence effrénée. En fait, c’est tout simplement parce que dans Museum, on suit le travail de toute une cellule d’enquête, comme celle-ci n’en est qu’à ses débuts, il ne nous est pas encore possible de trouver le coupable, et à l’instar de la cellule d’enquête, on avance progressivement. Le seul petit point noir que je peux trouver et la présence d’une scène vulgaire qui n’a pas vraiment lieu d’être, mais celle-ci est très vite balayée par le reste l’histoire.

Mais que seraient des protagonistes et une bonne histoire sans un antagoniste qui le leur rend bien. Cette silhouette qui semble inciter à la lecture… Ce criminel est pour moi le dernier point fort de ce premier tome et je l’espère, de l’oeuvre entière. Ici on a affaire à un être mystérieux qui possède une motivation certes un peu cliché là encore, mais qui exécute ses crimes avec une minutie et une inventivité sans pareil, si vous êtes amateur de ce genre d’oeuvre peut-être que cela va vous faire penser au film Seven de David Fincher. Mais bien plus qu’une silhouette ce criminel va hausser la voix pour balancer des phrases qui font mouche (en tout cas pour ma part). Véritable Maître de la souffrance et personnage surprenant, c’est un véritable atout pour l’oeuvre. Malheureusement, il est encore trop tôt pour pouvoir en dire plus, mais c’est là encore une raison pour connaître la suite, pouvoir observer de nouveau son inventivité et observer son comportement lorsqu’il sera dos au mur. Même si, pour le moment, il ne fera que rire sous la pluie.

Ce premier tome de Museum est un très bonne surprise. Si vous êtes amateur d’enquête et de suspense Museum est fait pour vous ! Si vous avez peur de style graphique, n’hésitez plus, l’histoire saura vous récompenser. Je ne peux que vous conseiller de plonger dans cette histoire immersive et captivante. J’ai hâte de connaître la suite et je remercie mon libraire pour le conseil. Et Merci a Pika d'avoir sortir ce thriller !

Disponible aux éditions Pika


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