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Platinum End tome 3 de Tsugumi OHBA et Takeshi OBATA

Platinum End tome 3

Dans un de mes précédents articles, j’effectuais la comparaison entre le premier tome de Platinum End et l’histoire de Death note, deux oeuvres de Tsugumi OHBA et Takeshi OBATA. Pour résumer, j’expliquais que les thèmes abordés dans Platinum End étaient comme une version miroir de ceux de Death Note. (Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à cliquer ici). Mais maintenant que Platinum End en est à son troisième tome, je me suis dit qu’il serait peut-être temps de faire un petit bilan provisoire.
Avant toutes choses, si vous n’avez pas lu les tomes précédents, je vous invite à passer votre chemin pour éviter les spoilers.

Avis

Dans ce troisième tome nous retrouvons Mirai et Saki en pleine élaboration d’un plan pour arrêter Metropoliman, mais une personne étrange fait son apparition. Ce nouveau personnage permet d’introduire une nouvelle problématique : La maladie. En effet, ce personnage est atteint d’un cancer en phase terminal, mais un répit lui a été accordé par un ange, dans une scène superbement bien dessinée. Mais alors qu’il avait accepté de concourir pour devenir Dieu, il décide de se résigner et d’utiliser ses pouvoirs divins pour aider et protéger sa famille, c’est d’ailleurs pour cela qu’il décide de vouloir tuer Metropoliman. Celui-ci a d’ailleurs sa propre raison pour devenir Dieu, il veut ressusciter les morts. A partir de ce moment-là, je pense avoir enfin compris un des thèmes sous-jacent de Platinum End : L’acceptation de la mort. Dans ce tome 3, nous avons trois opinions différentes : Celle de Mirai, qui après avoir touché la mort du doigt, souhaite l’éviter autant que possible. Celle de Nanato Mukaidô, notre nouveau personnage, qui accepte sa mort. Et enfin, celle de Metropoliman qui lui souhaite, annuler la mort, la supprimer. 

Malgré tout, même si l’on peut constater la mise en parallèle de ces trois réflexions, j’ai trouvé regrettable que le personnage de Mirai qui était de base un personnage n’ayant plus foi en la vie, ait radicalement effectué un virage à 180° dans sa psychologie en demandant expressément aux gens de ne pas mourir. Je pense qu’il aurait été préférable de voir sa psychologie changer lentement au fil des tomes, en partant d’une psychologie dépressive pour finir à sa façon de penser actuelle.Toutefois, il fort possible que la série continue encore longtemps, et la seule possibilité d’évolution pour le personnage la plus plausible est selon moi, celle vers un Mirai comprenant que ne voir la vie que d’un seul côté du prisme n’est pas faisable. On s’en rend bien compte, nous lecteurs, avec Metropoliman et Nanato. 

Dans le premier paragraphe de cet avis, j’explique que l’un des thèmes évoqué dans Platinum End était l’acceptation de la mort. L’autre thème présent dans le récit est la perversité humaine et cela dans tous les sens du terme. Au départ, quand j’ai voulu écrire cet avis, je voulais reprocher à Platinum End ses scènes érotiques, je trouvais qu’elles n’avaient rien à faire là, qu’elles étaient juste présentes pour faire plaisir à quelques lecteurs. Mais en réfléchissant, je me suis rendu compte qu’en réalité, ces scènes de luxure avaient un objectif particulier et vous l’avez je pense compris : Montrer la perversité de l’humain quand celui-ci a du pouvoir. Le pire dans tout ça (ou le meilleur, c’est à vous de voir), c’est que c’est extrêmement bien mis en valeur ! 
Que ce soit le passage du méchant dans la voiture dans les tomes précédents ou la scène avec Micubic et la mise en scène des meurtres : les traits sont sublimes et la perversité est magnifiée. Le tout se termine pile comme il le faut avec un suspense bien amené, qui permettra peut-être à l’oeuvre d’accentuer son rythme, mais peut-être que cette lenteur est un choix assumé pour permettre aux lecteurs de profiter pleinement des magnifiques dessins d’OBATA qui arrive parfaitement à faire ressortir les émotions qui se dégagent de ses traits, surtout lors des moments d’apparition des anges.

Ce tome 3 de Platinum End est très réussi. Les thèmes centraux que semblent être l’acceptation de la mort et la perversité à l’approche du pouvoir sont bien amenés et sont très bien mis en valeur par les toujours sublimes dessins d’OBATA. J’espère toutefois que le suspense de fin permettra à l’oeuvre de passer à la vitesse supérieure.

Disponible aux éditions Kazé


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