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Kaijin Reijoh Tome 1 de Tetsuya TASHIRO

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Imaginez un monde où tous les grands tueurs en série de fiction existaient réellement. Un monde où une frustration trop grande peut vous conduire à perdre la raison et vous transformer en monstre. Imaginez un monde où un groupe de jeunes filles sont chargées de tuer ces monstres. Eh bien, n’imaginez plus parce que c’est le monde de Kaijin Reijoh.

Synopsis

Aux quatre coins du monde, des gens se transforment en monstres et sont pris de pulsions meurtrières.
Le jeune Asuma Sudô mène une vie tranquille et n’a jamais eu affaire à aucun monstre. Obsédé par les filles depuis son enfance, il a un jour le coup de foudre pour une élève d’un lycée de jeunes filles. C’est alors que par un incroyable coup du destin, il se voit proposer d’entrer dans cet établissement, bien qu’il soit un garçon. Asuma se retrouve ainsi aux côtés de la fille de ses rêves, mais il ignore que ce lycée est en réalité une organisation spécialisée dans l’extermination des monstres !!

Avis

Lorsque Grégoire Hellot, Directeur de collection chez Kurokawa annonça l’arrivée de Kaijin Reijoh, j’étais partagé entre deux sentiments : D’un côté, l’aspect combat épique avec filles badass qui disposent de pouvoirs de monstres face à des monstres m’intéressaient beaucoup. Mais d’un autre côté, j’avais une certaine crainte concernant le héros Asuma Sudô que l’on qualifie comme « Le plus grand pervers ». Ce genre de héros est très souvent détestable et en plus le scénario sur-abuse  de scènes grivoises. De toute façon, il faut voir à la lecture.

En ce qui concerne le premier point, il n’y a pas de tromperie sur la marchandise. Kaijin Reijoh propose de nombreuses batailles captivantes ! D’un côté nous avons le design des monstres que je trouve particulièrement intéressant : Malgré un aspect « classique », le comportement lié au « travers » de la société moderne est assez bien trouvé, même si on pourra reprocher un petit côté « ça fait réfléchir ».
Puis de l’autre côté nous avons les jeunes filles chargées de faire le sale boulot, les chorégraphies sont cools, ça découpe de partout, et les pouvoirs utilisés sont vraiment sympas. Les fans les plus aguerris (pas comme moi) seront sans doute capable de déceler les différents clin d’oeil, comme le chapeau et les griffes de Freddy. L’idée est bonne et ça donne quelque chose de stylé. Mais heureusement, le scénario n’est pas rempli uniquement de combats et va s’intéresser au personnages.

Et commençons par nous intéresser au personnage masculin principal : Asuma Sudô. Effectivement il est qualifié de plus grand des pervers. Et il faut avouer que j’ai de plus en plus de mal à apprécier ce genre de personnages. Sauf que finalement après être tombé amoureux, il va décider de se contenir, ce qui le rend déjà un peu plus appréciable. Mais il ne faut pas oublier qu’il débarque dans un endroit qu’il ne connaît pas et c’est intéressant de le voir réagir dans ce genre de situation. Le protagoniste n’est donc pas qu’un simple élément comique et c'est cool.
En ce qui concerne les jeunes filles, j’ai beaucoup aimé le parti pris. Chacune ont un background particulier et on sent bien qu’elle n’ont pas spécialement envie de faire ce travail pour le plaisir. De plus, il est intéressant de les voir se confronter aux entités sources de leur pouvoir, les voir lutter pour ne pas sombrer. Dans ce titre, rien n’est gratuit finalement, même le côté grivois, qui cache quelque chose de bien plus triste.

Tout cela est assez bien mis en valeur par le dessin qui n’hésitera pas à rapidement verser dans le gore pour montrer les atrocités dont sont capables les monstres. A cela s’ajoute en plus un design effrayant concernant ceux-ci. Les scènes grivoises heureusement peu nombreuses sont aussi « agréable » à regarder, disons qu’à mon âge ça me fait plus sourire qu’autre chose. Que ce soit pour son côté gore ou grivois, une chose est certaine, le titre n’est pas à mettre entre toutes les mains.

Kaijin Reijoh démarre plutôt bien avec son univers sympathique et original. Si le côté coquin vous fait peur, il ne reste que mineur comparé au côté violent du titre. Si vous êtes prêts à passer outre, laisser-vous captiver par l’histoire de ces jeunes filles et de ce garçon qui se battent contre des monstres.

Disponible aux éditions Kurokawa


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