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Act-age Tomes 1 et 2 de Shiro USAZAKI et Tatsuya MATSUKI

Couvertures des deux premiers tomes d'act-age

Le cinéma, le théâtre, des arts qui ne sauraient pas exister sans ceux qui permettent à tant de personnages de prendre vie. Aujourd’hui nous allons parler des acteurs, mais plus encore de leur débuts. On va parler de Act-age, une oeuvre tant attendue.

Synopsis

Avis

Act-age est un manga que j’attendais avec impatience, principalement grâce au bouche-à-oreille et aux superbes illustrations de Shiro Usazaki. Et il faut dire qu’un shonen sur la comédie, ça n’est pas vraiment commun. A part peut-être Kaien no bell de Oyasumi, je n’en connais pas d’autres. Alors, est-ce que la promesse de la comédie à la sauce shonen est tenue ? C’est ce qu’on va voir.

Nous suivons donc Kei Yonagi, une jeune lycéenne devant gérer seule l’éducation de son frère et sa soeur… Petit apparté : Sérieusement, encore ce trope du protagoniste dans le besoin ?! On a Gotobun, We Never Learn et maintenant Act-age ! Je veux bien que l’on fasse comprendre la nécessité du personnage à accomplir son objectif, son rêve, mais n’y avait-il pas d’autres moyens ? Et pour que ce soit clair, ce n’est pas quelque chose que je reproche spécifiquement à Act-Age. C’est juste que je commence à en avoir marre de voir cette ficelle un peu partout. Fin de l’apparté.

Le rêve de Kei ? Devenir actrice. Et pour ça, elle compte bien se servir du “don” dont elle dispose. En effet, Kei se sert de la méthode Stanislavski pour jouer. C’est-à-dire qu’elle se sert de sa propre expérience pour exprimer une émotion. Une méthode qui existe réellement et qui va permettre de donner ce côté “code du shonen” au titre. Pour ma part, je trouve que c’est une bonne idée, mais j’espère juste qu’Act-age va rester “simple”, en ne partant pas sur le principe du nekketsu. En fait, le titre se sert de ces fameux code pour “vulgariser” certains principes et certaines techniques. Le revers de la médaille, c’est que certaines explications font un peu “too much”. En conséquence, on a parfois un peu de mal à y croire.

Par contre, Act-age est particulièrement intéressant dans la démarche qu’il entreprend pour nous faire découvrir l’envers du décor de l’acting amateur. En nous décrivant les différentes démarches qu’il faut effectuer, mais aussi les différentes solutions qui se présentent à eux. En tant que lecteurs nous découvrirons donc, les castings groupés, mais aussi le processus de figuration. D’une part, c’est très utile pour quelqu’un de novice dans le milieu, mais cela va permettre à l’auteur de proposer d’autres personnages avec d’autres mentalités et qui par conséquent offrent un autre point de vue dans leur approche du métier.

Et c’est là que l’on va aborder l’autre aspect de ce “côté shonen”. En effet, qui dit casting dit, rivalité, quoi de plus normale, mais ici la rivalité va s’inscrire avec une autre actrice qui a déjà fait ses preuves. Et c’est là en fait, où j’ai le plus de mal.

Je comprends tout à fait que deux personnes aient chacunes une approche différente dans la manière d’aborder leur métier. C’est tout à fait normal, mais ici encore une fois dans la manière d’aborder les choses, je trouve que c’est encore une fois “too much”. D’accord, il est normal que deux personnes veulent tirer la couverture à soi, mais ici avec la dualité Kei/Chiyoko, j’ai vraiment du mal à y croire dans le sens où, si sur le fond, il est normal qu’une rivalité existe entre les deux femmes, la forme, elle, est beaucoup moins réaliste, j’ai l’impression qu’elle a été façonnée pour rentrer dans le carcan “shonen” et ça me sort de l’oeuvre, c’est dommage. Surtout que Tatsuya Matsuki connaît bien le milieu, puisqu’il a travaillé dans le cinéma avant de devenir mangaka. Mais j’aime à croire que, tout cela s’améliorera et que tout sera très bien mis en valeur par Shiro Usazaki.

Puisque l’on parle de jeu d’acteur, il fallait pouvoir retranscrire les émotions des personnages, mais surtout des comédiens. Et je pense que Shiro Usazaki y arrive parfaitement bien, quelque part c’est grâce à son dessin que j’ai été autant captivé par le titre. Quant à son travail d’illustratrice, je le trouve excellent. Regardez les jaquettes, et regardez-moi ce travail sur le regard, reflet de l’âme d’une personne, surtout quand cette personne doit en jouer une autre. Si vous deviez ne jeter un oeil au titre que pour une raison, regardez ces illustrations.

Première illustration d'act-age
ACT-AGE © 2018 by Tatsuya Matsuki, Shiro Usazaki / SHUEISHA Inc.

Deuxième illustration d'act-age
ACT-AGE © 2018 by Tatsuya Matsuki, Shiro Usazaki / SHUEISHA Inc.

Un début prometteur pour Act-Age, à travers Kei sa protagoniste particulière mais attachante, Tatsuya MATSUKI arrive à nous faire découvrir, ce qui se trouve juste avant les étoiles et les difficultés pour y parvenir. Dommage que parfois, le côté shonen soit un peu trop “surjoué” et nous fasse sortir du récit. Heureusement, le dessin de Shiro USAZAKI est très joli et permet de rentrer à nouveau dans l’oeuvre.
Généralement, les suites de film, c’est synonyme de raté, mais j’attends avec impatience la suite d’Act-Age qui a énormément de potentiel qui ne demande qu’à être révélé.

Disponible aux éditions Ki-oon



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