Confinement oblige, l’édition de livre est presque à l’arrêt. Presque, parce que certains éditeurs ont décidé de pousser davantage le format numérique. C’est le cas des éditions Kurokawa et de leur nouveau titre Demon Tune, qui mêle, magie, ninja et société moderne. Mais qu’est-ce ça vaut un mélange pareil ?
Synopsis
Wizard City, la ville où tout le monde peut venir, mais où personne n'est le bienvenu. L'endroit le plus mal famé de la ville : le Club Neverland. Ceux qui tiennent à la vie savent qu'il vaut mieux rester à l'écart de ce repaire de criminels.C'est là que la fée Fran, capturée par un gang, fait la rencontre de Koyukimaru, un jeune ninja lui aussi retenu prisonnier.
Avis
Un achat impulsif, voilà ce qu’est au départ mon achat de Demon Tune. (Au format numérique, je précise) Je ne savais absolument rien du titre, ni même de son auteur, puisque je n’ai lu, ni Blood Lad, ni Hamatora. Mais au final, cela m’a permis de découvrir ce titre qui prend un parti assez inattendu. En effet, l’univers de Demon Tune est un mélange entre Gotham City, monde féérique et récit de ninja. Je ne sais pas vous mais je n’ai jamais vu ça.
Nous suivons donc Fran, une copie conforme de la fée clochette de Peter Pan séquestrée au sein du club Neverland (Tiens donc), afin de soigner un jeune ninja victime de torture. Ce jeune ninja va devoir se frayer un chemin afin de retrouver son père et empêcher des êtres mi-humains mi-demons, les Demon Tuners de s’emparer du rouleau mystique.
DEMON TUNE © 2018 by Yuuki Kodama
Dis comme ça, c’est vrai que ça ne paye pas forcément de mine, mais l’oeuvre dégage un petit quelque chose grâce à cette croisée d’univers presque improbable. D’autant plus que très rapidement, on comprendra que le rouleau, dont on ne sait rien, est véritablement un objet de convoitise. Ninja, mafia, “monstres”, gouvernement, tout le monde veut ce rouleau, ce qui ne rendra pas facile la tâche de Koyukimaru, le jeune ninja.
DEMON TUNE © 2018 by Yuuki Kodama
Le revers de la médaille de tout ça, c’est qu’on a parfois du mal à savoir à quel clan appartient qui. Toutefois, comme pour équilibrer la balance, les combats de Koyukimaru, sont pour le moment très expéditifs, ce qui, à mon avis, ne changera pas puisque la série ne fait que quatre tomes. Le livre est donc assez rapide à lire, mais assez lourd en information.
Yûki Kodama arrive tout de même rapidement dans cette ambiance de fantasy glauque grâce à un charadesign rondouillard (qui me rappelle un peu celui de danganronpa) et des traits difformes quand il s’agit des démons. Mention spécial au boogieman que je trouve tout bonnement excellent : Comme un être à la fois humain, mais anormal qui inflige la peur dès qu’on le voie.
DEMON TUNE © 2018 by Yuuki Kodama
Petite surprise sympathique que ce premier tome de Demon Tune. Bien que pour l’instant, le récit est dans la moyenne haute. Yûki KODAMA use de bonnes idées en mélangeant les univers. Attention toutefois à ne pas embrouiller le lecteur. Le titre vaut néanmoins le coup d’oeil ne serait-ce que pour son graphisme. Il ne reste plus qu’à voir ce que nous proposeront les trois tomes restants.
Disponible aux éditions Kurokawa
Commentaires
Grâce à toi je suis tombé sur quelque chose d'intéressant ^^