Exorcistes, démons, combats et bagarres sont des thèmes récurrents quand il s’agit de manga. Aujourd’hui on va parler d’un titre tout récent qui a su profiter du bouche à oreille. Maintenant que les deux premiers tomes sont sortis chez nous, voyons voir ce que ça donne.
Synopsis raccourci
Chaque année au Japon, on recense plus de 10 000 morts inexpliquées et portés disparus. Dans la majorité des cas, ce sont les sentiments négatifs des êtres humains qui sont en cause. Souffrance, regrets, humiliation : leur accumulation dans un même endroit provoque des malédictions souvent fatales...
C'est ce que va découvrir à ses dépens Yuji Itadori, lycéen et membre du club de spiritisme. Il ne croit pas aux fantômes, mais contribue tout de même aux différentes missions du groupe... jusqu'à ce que l'une d'elles tourne mal. La relique qu'ils dénichent, le doigt sectionné d'une créature millénaire, attire les monstres ! Le jeune homme n'hésite pas une seconde : il avale la relique pour conjurer le mauvais sort !
Avis
Avant sa sortie, je savais que Jujutsu Kaisen était attendu par beaucoup, cependant, je ne m’y étais pas interessé plus que ça. C’est-à-dire que sans pour autant être hypé moi-même, j’avais tout de même la hype des autres planquée dans un coin de ma tête. Mais je dois dire qu’après la lecture de ces deux premiers tomes, je ne comprends pas (encore ?) la raison d’un tel engouement. Attendez ! Rangez vos fourches et vos torches, j’ai dit que je ne comprenais pas l’engouement, pas que c’était mauvais. Au contraire, c’est même plutôt bien.
Nous découvrons donc Yuji Itadori un lycéen un peu impulsif qui se retrouve malgré lui à devoir protéger une relique maudite. Pour ça, il décide de la manger (oui, oui). Sauf que c’était pas vraiment une bonne idée, il est possédé par le grand esprit démoniaque à qui appartenait le doigt., il est condamné à mort par des exorcistes, mais à un sursis, s’il les aide à retrouver les autres doigts. Il intègre ainsi l’école d’exorcisme pour maîtriser ses nouveaux pouvoirs.
Jusque là rien de nouveau sous le soleil, on retrouve les poncifs habituels : le Sensei, qu’on croirait tout droit sorti de Nier:Automata, le héros qui fonce dans le tas, le camarade un peu froid et la fille un peu tête de mule. L’auteur va même jusqu’à organiser un tournoi dès son deuxième tome. Niveau originalité on a vu mieux, et c’est ça qui me fait me poser des questions…
Malgré tout, si l’originalité n’est pas vraiment là, tout n’est pas à jeter dans Jujutsu Kaisen, loin de là. A commencer par le bestiaire, il est absolument dégueulasse ! C’est un compliment ! ici on parle de fléau, des créatures démoniaques, crades, visqueuses, horribles et tout autre adjectifs du champ lexical des trucs sales. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais ça contribue à l'ambiance du titre qui mélange l'ambiance habituelle des shonen nekketsu actuels, hyper dynamiques avec une ambiance glauque, qui rajoute une bonne dose de tension lors des scènes d’actions.
D’ailleurs, le titre bien qu’évitant curieusement la surabondance de gerbes de sang, est particulièrement violent. Gege Akutami va plutôt dans la suggestion et ce n’est pas plus mal.
D’un point de vue général, j’aime beaucoup le style graphique surtout au niveau des invocations, qui sont vraiment sympathiques à voir.
Très honnêtement, je trouve que les éditions ki-oon ont eu raison de proposer simultanément les deux premiers tomes de ce qui semblerait être sa nouvelle série phare. Après deux tomes, il faut bien avouer que le concept est vu et revu et laisse un peu sur sa faim. Heureusement le titre de Gege AKUTAMI a pour lui son style graphique et le dynamisme de ces combats. J’attends donc la suite avant de pouvoir dire ”GG, Gege !” car le titre a clairement du potentiel.
Disponible aux éditions Ki-oon
Commentaires