Quand j’ai pas trop le moral, j’essaie de lire un manga feel-good pour me sentir mieux. Le dernier en date c’est, My Fair Honey Boy et c’est ce dont on va parler aujourd’hui.
Synopsis
Mei Sengoku, présidente et capitaine du club de kendo, est particulièrement populaire ! Connue pour son calme légendaire, elle plaît autant aux filles qu’aux garçons. Mais son stoïcisme à toute épreuve pourrait bien être ébranlé par un certain Shirô Fuji : parce qu’il est très efféminé, tout le monde a tendance à penser qu’il est gay. Mais il n’en est rien ! Éperdument amoureux de Mei, il va un jour lui déclarer son amour... L’adolescente, prise au dépourvu, ne va pas savoir comment le repousser ! L’insistance attendrissante (et pas vraiment virile) du garçon viendra-t-elle à bout de la lycéenne ?!
Avis
My Fair Honey Boy est le dernier shojo Feel Good en date des éditions Akata. Le titre promettait, je cite : “une œuvre décapante et bourrée d’énergie positive !” Et sur ce point, ce premier tome tient sa promesse. Dans ce titre nous suivons Mei Sengoku, présidente du Club de Kendo, à la fois stoïque et altruiste. Et comme dans tout bon shojo qui se respecte, le garçon de l’histoire n’est autre que Shiro Fûji, un jeune homme ayant eu une éducation “féminine”. On comprend alors rapidement que le titre va vite se servir du cliché (dans le bon sens du terme): Les opposés s’attirent… Enfin… Très lentement !
Mais c’est justement ce qui fait la force comique du titre, de part le caractère diamétralement opposé et le comportement parfois agaçant de Shiro, My Fair Honey Boy assume son côté comique et ça fait plaisir. Bien sûr, il ne seront pas que deux, mais je n’en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise. Frôlant parfois l’absurde, le tome parviendra à vous décrocher quelques sourire. Et ce n’est pas plus mal !
Si l’on peut considérer ces petites touches d’humour comme une bouffée d’air frais, c’est principalement grâce à tous le reste et notamment le thème abordé : Que se passe-t-il quand quelque chose ou quelqu’un vient fendre la carapace que l’on s’est forgé ? Faut-il baisser sa garde et penser à soi ? Parce que même si nos deux protagonistes sont des clichés sur pattes, ils n’en restes pas moins dignes d'intérêt, notamment grâce ces questions qui se posent continuellement dans le titre. Finalement c’est une piste intéressante de voir les clichés s’inverser. Mais le sont-ils vraiment ?
Dans son annonce à propos du titre Akata indique la chose suivante :
“Avec My Fair Honey Boy, Junko Ike livre une œuvre décapante et bourrée d’énergie positive ! Tout en déconstruisant les stéréotypes de genre,[...]”
Et je dois avouer que ça me pose problème. Parce qu’en effet, c’est plutôt sympathique de voir un garçon avec des manières féminines et une jeune fille sûre d’elle avec une forte envie de protéger les autres. Seulement, si le manga montre rapidement que tout cela n’est qu’une façade (et c’est une bonne chose), j’ai du mal à croire à la déconstruction des stéréotypes de genre quand le garçon que l’on décrit comme efféminé accourt pour arrêter un sabre de Kendo à la main, ou encore de voir la fille forte, apeurée à cause d’un orage… Ce sont des clichés ça aussi et c’est précisément ça qui me dérange. C’est qu’au final, je trouve que les stéréotype de genre ne sont pas déconstruits du tout… Mais peut-être que je me trompe.
Cependant le titre reste tout à fait intéressant et drôle donc, je vous conseille tout de même d’y jeter un oeil. D’autant plus que le travail graphique de Junko IKE est sympathique, dynamique et il faut bien avouer que certaines scènes en jette vraiment. C’est vraiment très agréable à l’oeil.
Un premier tome agréable, qui, même si ne semble pas vraiment déconstruire les stéréotypes comme annoncé, reste intéressant et sympathique à suivre. J’acheterai donc la suite sans problème, ne serait-ce que pour profiter à nouveau de l’aspect comique percutant du titre.
Disponible aux éditions Akata
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