Si d’après certain, que je ne citerai pas, le marché de l’isekai, est arrivé à saturation, pour ma part, il ne cessera jamais de m’étonner. Et, justement, j’avais envie de vous parler d’un isekai tout récent qui met en scène une maman.
Synopsis
« Masato, viens vivre un tas d’aventures avec maman ! » Masato Oosuki est un lycéen qui se retrouve propulsé dans le monde du jeu de ses rêves. Cependant, sa maman Mamako, qui est folle de lui, se tape l’incruste ! Embarquez dans une comédie d’aventure d’un nouveau genre avec une mère pour le moins envahissante !
Avis
Lorsque j’ai découvert la série, j’avais quelques craintes sur ce que j’allais y trouver. Pour quelle raison ? Connaissant certaines oeuvres disponibles au Japon, je m’attendais à ce que les “deux attaques multi-cibles” soient une métaphore de ses seins. Il s’avère qu’en réalité, il s’agit vraiment d’attaques multi-cible, mais nous y reviendrons plus tard.
Dans “Do You Love Your Mom”, nous suivons Masato et sa maman Mamako. (Bonjour l’originalité) Mamako est le cliché de la maman parfaite : adorable, gentille et ayant l’air d’avoir 25 ans. Une véritable maman poule, ce qui déplaît à Masato son jeune ado de quinze ans qui ne répond que par “hmm”, “d’accord”, ou “ok” quand sa môman lui pose une question. Plutôt que d’appeler Pascal le grand frère, nos protagonistes vont être transportés dans un MMORPG, enfin pardon, un MMMMMORPG dans lequel ils vont devoir coopérer pour avancer dans le jeu… Sauf que Mamako ne s’y connaît pas du tout et c’est elle la plus puissante, avec ses deux épées multi-cible justement. De quoi ajouter un peu d’humour.
Seulement voilà, sur la forme, “isekai mom” se déroule comme un isekai classique : De nouveaux aventuriers arrivent, ils arrivent à la guilde et doivent accomplir des quêtes et où l’humour vient principalement du comportement de la maman, cliché au possible. Pour vous donner une idée, la première chose que Mamako veut faire en arrivant dans une ville, c’est faire les boutiques. Et foutre la honte sans le vouloir à son fils, notamment en organisant des entretiens en vue de recruter les party members/futures concubines de son fils.
Elles seront au nombre de deux et je terai leur nom pour ne pas gâcher la surprise… MAIS ! Personnellement, j’ai eu énormément de mal m’attacher à ces deux nouveaux personnages. Bien que l’une des filles soit un peu développée que l’autre, j’ai pourtant l’impression que pour le moment l’histoire ne leur donne pas assez de profondeur pour qu’elles soient appréciées à leur juste valeur.
Cependant, Daichima Inaka va rapidement exploiter son concept de “maman”, donnant ainsi une saveur particulière à l’oeuvre. Jouant très souvent sur le cliché de la maman poule, l’auteur va alors multiplier les situations cocasses en les rendant utiles par la suite. Les pouvoirs inhérents à la classe de Mamako seront imaginatifs et bien trouvés, faisant alors en sorte que son oeuvre se distingue un petit peu.
Toujours dans l'exploitation de son concept, l’auteur va nous proposer une histoire qui à première vue semble classique, recyclée et fade. Mais telle une épice qui se révèle au fur et à mesure, l’histoire de “Do you love your mom”, s'avère de plus en plus intéressante au fur et à mesure de la lecture, nous livrant ainsi plusieurs points de vue sur la relation parent-enfant, la parentalité dans tout ce que cela implique de bien ou de mal, de facile ou difficile. Pour tout vous dire, si ces sujets n’avaient pas été abordés, je pense que je n’aurais pas aimé le titre parce qu’il faut bien avouer que certains passages n’étaient pas obligatoires (Hein le slime !).
En ce qui concerne les illustrations de Pochi Iida, celles-ci sont sympathiques, mais tout de même assez simplistes. D’un côté cela peut être un défaut, mais d’un autre côté cela accentue le côté feel-good et cela réduit le potentiel ecchi du titre. Elles ont le mérite de favoriser le bon temps que l’on passe en lisant le tome.
Si au premier abord Do You Love Your Mom and Her Two-Hit Multi-Target Attacks? ne révolutionne absolument pas le genre de l’isekai, il apporte tout de même un propos intéressant sur la parentalité qui fait tout l’intérêt du titre. Si on ajoute la petite dose d’humour, on obtient un titre sans prétention, à qui il aura fallu beaucoup d’efforts pour se faire remarquer. A voir comment la suite sera amenée.
Disponible aux éditions Yen Press
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