C’est l’été, et au moment où j’écris ces lignes, il fait très chaud. Tellement chaud que je pourrais ressembler à un slime. Mais ça tombe bien, puisqu’on va parler du roman : Moi, quand, je me réincarne en Slime, un univers d'Heroic Fantasy où le protagoniste n’est rien d’autre qu’un slime un peu particulier.
Synopsis
Satoru Mikami, un bureaucrate célibataire de trente-sept ans, est coincé dans un boulot sans avenir et insatisfait de sa vie sociale. Mais après être mort sous les coups de couteau d'un braqueur, il se réveille dans un monde de fantasy pour un nouveau départ... mais dans la peau d'un Slime ! Alors qu'il se fait doucement à sa nouvelle existence visqueuse, ses exploits avec les autres monstres déclenchent en réaction une chaîne d'événements qui vont changer ce nouveau monde pour toujours !
Avis
Pour tout vous dire, je suis vraiment content d’écrire cet article aujourd’hui ! En fait, cela faisait longtemps que je souhaitais écrire sur la série, l’adaptation en manga étant disponible depuis quelques mois déjà. Mais, je n’avais jamais pris le temps. Cela sera désormais chose faite. Mais avant de parler des différences, il est temps de présenter l’oeuvre et son Light Novel.
Moi, quand je me réincarne en slime est un Light Novel appartenant au genre du Tensei (Réincarnation en Français), lui-même sous-genre d’Isekai (Autre monde en Français), lui-même un sous-genre de fantasy. Pour faire simple, Goblin Slayer appartient au genre de la dark fantasy. Nous suivons des personnages appartenant au monde qui nous est décrit. Dans “Slime”, nous suivons un personnage humain, réincarné dans un autre monde en tant que slime. Qu’est-ce qu’un Slime ? Eh bien, un Slime c’est ça :
Alors c’est vrai que vu comme ça, on se dit que Satoru Mikami, il a pas vraiment de chance, sauf qu’en fait… C’est peut-être pas le cas. Et c’est justement le premier ingrédient de la réussite du titre. Notre cher slime dispose de la capacité d’absorber ses ennemis pour obtenir leurs capacités. Si l’oeuvre commençait déjà à avoir de l’intérêt, le meilleur reste encore à venir. Puisqu’en effet, suite à une série d’événement, Satoru va avoir bien des responsabilités. Puisqu’il va être amener à gérer un village. A ce titre puisqu’on est dans un monde de fantasy, le lecteur va être amené à rencontrer des créatures connues, comme des gobelins, des nains et autres aventuriers. Tout comme il devra faire face à de la géopolitique !
Évidemment, comme dans tout récit isekai de notre époque, le récit à son lot de combats. Seulement, s’ils sont pleins de suspense et de tension, j’estime que ce n’est pas le coeur du récit, contrairement au manga, mais bel et bien, la mise en valeur des multiples relations entre les personnages ainsi que l’univers en lui-même.
Pour cela, Fuse utilise trois approches : Dans la majorité du récit, il utilise notre slime comme du narrateur interne à l’histoire. Le récit se fait donc par le biais de sa pensée. Et c’est là, la grande différence majeur que le Light Novel a, par rapport au manga. Si le manga nous montre ce que fait le Slime, le Light Novel, nous l’indique, mais apporte aussi toute la réflexion du slime derrière. Cela est donc tout à fait intéressant puisque, cela nous apporte énormément d’informations sur le choix des actions du protagoniste.
La deuxième approche quant à elle consiste à utiliser un narrateur externe omniscient. Il l’utilise pour raconter ce qu’il se passe presque au-même moment à un autre endroit. La narration est très classique, mais d’une part cela permet de développer un peu plus l’univers, et d’autre part de faire un peu de foreshadowing. Et puisque l’on parle de foreshadowing, il est temps de parler de la dernière approche.
Cette troisième et dernière approche est véritablement l’approche que j’ai le plus appréciée au cours de ma lecture.
Comme des interludes entre chaque chapitres principaux, Fuse nous propose l’histoire d’une jeune fille, elle aussi réincarnée dans le même monde que notre slime, mais ayant eu bien moins de chance. Narrée par la jeune fille, cette histoire poignante montre bien que tout n’est pas rose dans le monde. Une histoire presque aux antipodes de l’histoire principale, forte en émotion et avec une protagoniste à laquelle on s’attache très vite, que l’on ait vu ou lu les adaptations.
Bien sûr, ici, je ne dis pas que l’histoire de la jeune fille est meilleure que celle du slime. Les deux histoires bien que n’ayant pas le même registre sont complémentaires l’une de l’autre, pour l’univers en général, mais aussi pour le récit global du tome.
Ce premier tome du Light Novel Moi, quand je me réincarne en Slime, propose un univers assez riche qui ne dépaysera pas les lecteurs de fantasy plus… occidentales. Le fait que le point de vue soit du côté d’une société naissante plus que du côté des combats est vraiment très appréciable. Mais qu’en est-il des illustrations ?
Pour faire simple : j’ai vraiment adoré les illustrations de Mitz Vah dans ce tome. L’illustrateur possède vraiment un style unique qui tranche avec ce que l’on a l’habitude de voir dans les productions japonaises et qui colle vraiment au style de l’histoire de Fuse. Je vais probablement en offusquer certain, mais le style de Mitz Vah, m’a fait pensé à de la BD Franco-Belge. Encore une fois, ce n’est que mon avis, mais j’ai vraiment beaucoup aimé. Surtout si on rajoute les efforts de mise en pages, faisant que l’illustration ne prenne pas qu’une page, mais parfois les ¾ de la double page ou juste la moitié basse de la double page. Ca rend super bien ! Un régal pour les yeux.
J’avais une grosse attente pour le premier tome du Light Novel “Slime”. Eh bien, tout cela est allé au-delà de mes espérances. Avec une narration qui se concentre sur le social et son changement de point de vue plus qu'intéressant. Je vous conseille vivement de mettre la main sur votre exemplaire, ne serait-ce que pour profiter des jolies illustrations de Mitz Vah.
Disponible aux éditions Kurokawa
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