Après un premier tome plus que sympathique, j’ai enfin continué à lire l’oeuvre de Shilin Huang grâce aux éditions Chattochatto. Il est plus que temps que l’on reparte dans un monde de prohibition magique et que je vous parle des tomes 2 et 3 de Carciphona.
Synopsis
Durant des siècles, la magie avait été monnaie courante dans le monde de Maelstrom. Une magie bienfaisante qui offrait à la société un pouvoir extraordinaire, mais également maudite, puisqu’elle avait causé la naissance des Carciphona : des humains à l’âme infectée par des esprits démoniaques. Suite à un terrible événement, la Prohibition fut mise en place et l’utilisation de la magie fut bannie dans tous les royaumes. Pourtant, quatre ans plus tard, une sorcière du nom de Veloce Visrin continue à subsister dans l’ombre, en réprimant ses pouvoirs afin de vivre en paix. Mais cette vie paisible est de courte durée lorsqu’elle se fait attaquer par l’assassin à l’origine de la Prohibition et qui pourrait bien être… une Carciphona elle-même !
Avis
Dans mon avis sur le premier tome, j’exprimais avoir de grosses attentes après ma lecture, surtout au niveau de l’univers et des personnages avec lesquels Shilin Huang avait su tirer son épingle du jeu. Eh bien, le moins qu’on puisse dire, c’est que mes attentes sont satisfaites. Avec ces tomes 2 et 3, l’autrice choisit de mettre un peu en retrait Keritzel et Weirin au profit de Veloce et du monde Maelstrom. Ainsi ces deux tomes vont nous permettre de faire connaissance avec le pays d’Arenscura. Ce pays, à l’inspiration Chine antique est en proie à une querelle entre les Enfélidés (des Hommes-Chats) et les Encanidés (des Hommes-Chiens).
Si le principe est encore une fois déjà vu dans un bon nombre d’histoire de fantasy, il faut bien avouer que Shilin Huang essaie de se démarquer en étoffant rapidement le pays… En nous bombardant d’informations… Il y en a parfois tellement qu’il est difficile de saisir tous les enjeux du premier coup. C’est un peu dommage car cela nuit un peu au rythme de lecture, surtout que certains dialogues sont vraiment importants et soulèvent des points intéressants. L’univers de Shilin Huang s’agrandit de façon à piquer notre curiosité, mais peut-être au prix d’une concentration accrue.
Toutefois, si carciphona agrandit son univers, l’action n’est pas mis au placard, loin de là. Que ce soit combat au corps-à-corps ou utilisation de la magie, Shilin Huang nous propose des combats visuellement très joli avec ce qu’il faut d’action. De plus, dans Carciphona, le découpage est assez inhabituel par rapport à ce que l’on l’habitude de voir avec des mangas classiques. Du coup, cela décontenance un peu, mais on s’y habitue. Mon seul vrai reproche par rapport aux combats serait que je les trouve assez courts. Je trouve ça un peu dommage, j’aimerais bien voir ce que vaut l’autrice lorsqu’elle se consacre entièrement aux combats. Surtout qu’il y a vraiment du potentiel. C’est juste que c’est véritablement frustrant : Un combat s’engage, mais il y a toujours un élément qui vient pour y mettre un terme prématurément. J’attends de voir !
Un petit mot pour finir, sur le dessin, qui je trouve s’est encore amélioré avec ces deux tomes. De ce qu’on m’a dit, la suite serait encore mieux graphiquement, j’ai hâte de voir cela. Comme je le disais plus haut, il faut juste s’habituer au découpage un peu exotique pour profiter du titre.
Avec ces deux tomes Carciphona est toujours aussi prenant. Shilin Huang continue de développer son univers de façon original tout en se servant de “classique”. Cependant, attendez-vous à devoir digérer énormément d’informations. Heureusement, il y a les jolis combats, bien qu’un peu frustrant, pour vous faire oublier cela. Je suis curieux de voir comment va se goupiller la suite.
Disponible aux éditions Chattochatto
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