Et si dans un futur proche, la loi était appliquée par des robots, que les vampires existent et qu’ils peuvent contrôler les éléments chimiques. Eh bien c’est précisément ce que propose ce premier tome de Soft Metal Vampire !
Synopsis
Dans un futur proche, les vampires ont asservi le genre humain. Forts de leur capacité à manipuler à leur gré les éléments chimiques, ils règnent sur une planète qu’ils administrent, non sans conflits internes, comme une réserve de nourriture. Leurs différends passent au second plan le jour où est révélée l’existence d’une jeune humaine dotée du même pouvoir qu’eux. L’incompréhension le cède rapidement à l’effroi atavique : la jeune fille manipule l’élément argent. La chasse commence.
Avis
La dernière fois que j’ai connu une histoire avec des gens capables de manipuler les éléments de la table périodique, c’était dans Qwaser of Stigmata, une série qui… visait un public particulier. Avec Soft Metal Vampire, Hiroki Endo nous propose aussi la manipulation des éléments, mais en beaucoup, beaucoup plus sérieux. L’auteur nous dépeint un futur proche contrôlé par les vampires des êtres capables de manipuler les éléments chimiques. Rapidement, même si le pourquoi du comment ne nous est pas forcément conté, nous comprenons que l’auteur ne rigole pas, avec une effroyable scène se passant dans école. Une fois passé ce choc, l’histoire nous propose, une petite série de combats très intéressants :
Hiroki ENDO arrive très bien à se servir de la manipulation des éléments. (oserais-je dire qu’il manipule correctement la manipulation ?) Tout d’abord, les vampires ne sont pas limités qu’à un seul élément, mais plutôt à une classe d’élément, ce qui ajoute des possibilités supplémentaires. De plus, les vampires n’hésitent pas non plus à utiliser les éléments contenus dans les objets ou autres, tout en profitant des propriétés de celui-ci pour pallier à une faiblesse dû aux matériaux utilisés. Grâce à ces éléments, Soft Metal Vampire vous assure une bonne dose d’action. Si l’action est bien dosée, je regrette tout de même que le contexte ne soit pas clairement expliqué dès le départ, mais j’imagine que c’est ce qui fait le charme de l’histoire, tout comme sa vision du vampire.
Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que dans Soft Metal Vampire, bien que la créature de la nuit ait des pouvoirs surnaturels et boive du sang, les “gentils” vampires sont dépeints comme humains, avec les qualités et les défauts. Ainsi, dans ce premier tome, nous avons le droit a des petits moments d’humour, très utiles pour détendre l’atmosphère. A l’inverse, les “méchants”, bien qu’ayant la même forme que le camp adverse, seront davantage dépeint comme monstrueux, avec des scènes de tueries ou des ouvertures de bouches “en quatre” beaucoup plus fréquemment que pour les autres. Je trouve cette dualité très intéressante et je me demande comment cela va être tourné par la suite. Mention spéciale pour les ailes que j’ai particulièrement appréciées. Je regrette toutefois que la protagoniste soit mise en retrait, mais je mets ça sur le compte du premier tome.
Concernant le dessin d’Hiroki Endo, je l’apprécie vraiment beaucoup, c’est un style que j’ai peu l’habitude de voir et qui fonctionne beaucoup sur moi. Je noterai aussi l’aspect futuriste de la ville très réussi ainsi que le côté monstrueux du vampire.
Ce premier tome de Soft Metal Vampire est une très bonne surprise pour moi. En reprenant le concept de la manipulation des éléments, Hiroki ENDO arrive à nous proposer des combats dynamiques et intéressants, tout autant que sa ville futuriste et le mythe du vampire. Dommage toutefois que la protagoniste ne soit pas plus mise en avant.
Disponible aux éditions Casterman
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