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Nicky Larson et le parfum de Cupidon de Philippe LACHEAU

Nicky Larson et le parfum de Cupidon

Il y a quelques mois de cela, Philippe LACHEAU avait annoncé qu’une adaptation live du manga City Hunter de son cru était en préparation. Mais si Nicky Larson ne craint personne, nous, avions toutes les raisons du monde pour craindre sa démarche. Mais après visionnage, le film est-il si vide qu’on entend les corbeaux croisser, ou est-ce un coup de maillet de 100 tonnes dans la tête ?

Synopsis

Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise…

Avis

Un contexte particulier

Comme, je le disais en introduction, j’avais pas mal de craintes concernant cet adaptation live de City Hunter, quand on repense aux dernières adaptations live, comme Dragon Ball ou Death Note, ou même Bleach. L’autre crainte venait aussi du côté “Bande à Fifi” du titre. Bien qu’ayant globalement apprécié Babysitting, son premier film, j’étais passé à côté de certaines blagues bien grasses. A mes yeux, cette adaptation du titre de Tsukasa HOJO, ne partait donc pas sous les meilleurs auspices et ce n’est pas la première bande-annonce sur fond de DMX qui allait l’aider.

Puis arriva la dernière bande annonce, réussissant à réduire mes craintes sans les faire disparaître complètement.

Si la première BA était destinée aux fans de Babysitting, la deuxième est destinée aux fans de City Hunter. Ces deux BA correspondent à la démarche du réalisateur qui affirme fièrement vouloir réunir les deux groupes avec ce film. C’est donc avec ce sentiment partagé que je me suis décidé à aller voir le film.

Madeleine de Proust un peu trop forte.

D’après les différentes interviews qu’il a pu donner, “Fifi” expliquait qu’il souhaitait rendre hommage à l’époque du fameux Club Dorothée sans pour autant dénaturer l’oeuvre d’origine. Et cela se voit très vite dans le film, mais trop rapidement peut-être. Après une allusion au fameux “mokkori” qui ne fera rire que ce qui connaissent, le film commence par enchaîner les jeux de mots clins d’oeil au fameux club d’il y a trente ans. Et si parfois, c’est subtilement placé dans un arrière-plan, parfois c’est suffisamment appuyé pour que le film te fasse un gros clin d’oeil pas discret. Une fois, ça va, deux fois, pareil, mais ensuite ça commence à être lassant. Cependant, malgré toute cette avalanche de “fan-service”, le film n’oublie pas qu’il est un film, mais qu’il est aussi une adaptation de City Hunter.

En visionnant le film, on sent bien tout l’amour et le respect que Philippe LACHEAU a pour l’oeuvre de Tsukasa HÔJÔ, mais l’on sent aussi qu’il connaît les pièges dans lesquels il ne faut pas tomber. Ainsi, en dehors du fait que l’intrigue se déroule en France et non plus au Japon, tous les éléments “caractéristiques” d’un City Hunter sont là, le panneau XYZ ou le fameux marteau pour ne citer qu’eux. Parce que, oui, le réalisateur a réussi un introduire, l’élément le plus irréaliste de la série de manière logique et fluide : Il sait adapter son titre. Si bien qu’au final on a l’impression de regarder une version live d’un épisode de City Hunter, OST comprises ! Mais si en terme d'adaptation Live pur c’est une réussite, que se passe-t-il quand on rajoute la patte LACHEAU ?

Docteur Lacheau, Mister Fifi

Une adaptation aussi fidèle soit-elle, possède toujours l’esprit de celui qui adapte, et ce Nicky Larson n’échappe pas à la règle. Je m’attendais à voir de l’humour à la “babysitting”, et cela me faisait peur. Effectivement, l’humour babysitting est présent, mais honnêtement, ça passe ou ça casse, certains gags m’ont fait rire de bon coeur, d’autres moins, comme certains gags ont tout à fait leur place dans un City Hunter, d’autres, je n’en suis pas vraiment sûr. Si voir la fausse paire de seins de Chantal LADESOU vous fait rire, c’est bon le film va vous cueillir facilement. Cependant, avant de paraître de mauvaise foi, je dois bien concéder ceci : Dès la première bande-annonce du titre, la présence de Tarek BOUDALI m’avait plutôt circonspect. Mais force est de constater que j’ai trouvé chacun de ses passages très drôles surtout pour son côté gaffeur. Encore une fois cela n’engage que moi, si ça se trouve l’humour va complètement vous passer au-dessus. Toutefois, considérer le réalisateur juste comme “fifi” serait réducteur.

Parce que réaliser un film City Hunter, c’est un rêve de gosse, c’est le rêve qu’il a réaliser, où il s’est fait plaisir et ça se sent. En effet, non content d’utiliser des OST de l’adaptation anime, Philippe LACHEAU tente des choses, expérimente. Alors, oui, le résultat n’est pas parfait, mais voir une scène de baston en vue subjective ou un plan de caméra nous permettant de suivre une balle au plus près dans un tel film, c’est audacieux et ça fait plaisir à voir. On sent une réelle volonté de bien faire, et ça se voit à l’écran.

Mais j’y connais rien, je peux le voir quand même ?

Pour être franc, le scénario n’est pas extraordinaire, mais il n’a rien d’horrible, il est juste convenable. C’est une histoire de contre-la-montre d’action facile à suivre. De plus, si vous ne connaissez pas du tout l’univers de City Hunter, pas de panique, Philippe LACHEAU n’oublie pas de décrire de façon plutôt habile le background des personnages. De cette manière, le film devient accessible à tout le monde.

Je dois le reconnaître, j’ai passé un bon moment en regardant Nicky Larson et le parfum de cupidon. Philippe LACHEAU nous propose une bonne adaptation qui sort du coeur et prône son amour pour l’oeuvre d’origine. Si bien qu’au final, son humour qui ne plaira pas forcément à tout le monde, n'empiète pas sur la qualité du titre. Pour tous les efforts fournis par le réalisateur, le film mérite qu’on se souvienne de lui en lieu et place du film avec Jackie Chan. 


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