Dans mon avis sur le premier tome de The Promised Neverland, (dont vous pourrez retrouver le lien à la fin de l’article), j’expliquais que même si le début était prometteur et proposait de bonnes idées, la hype concernant le titre avait eu pour conséquence ma déception. Maintenant que cette avalanche publicitaire s’est arrêtée, j’en ai profité pour lire le tome suivant, et c’est celui-ci dont je vais vous parler ce jour.
Synopsis
Emma, Norman et Ray décident d’entraîner leurs petits frères et sœurs pour qu’ils soient capables de s’évader avec eux. Mais sœur Krone, la nouvelle assistante de Maman, ne cesse de contrarier leur plan et exerce une pression constante sur eux. Pour mener à bien leur projet, l’inséparable trio n’a d’autre choix que de révéler une part de la triste vérité à d’autres camarades… Mais à qui peuvent-ils se fier ?
Avis
Dans le premier tome de son histoire, Kaiu SHIRAI et Posuka DEMIZU avaient réussi à me surprendre avec un changement de ton très brusque apparaissant à la moitié du livre. Un changement de ton, qui m’avait donné envie de lire la suite. Avec ce deuxième tome, cette surprise a disparu puisque le ton ne change plus… Enfin si, il s’assombrit de plus en plus en réalité. L'échafaudage de l’évasion se transforme alors en une enquête, tandis que la terreur et la stupéfaction du début, se transforment en peur et paranoïa… C’est alors l’occasion pour nous lecteur de faire connaissance avec les sombres facettes de nos chers enfants, Emma comprise ! Très bon point dans le développement des personnages sublimé par le travail de Posuka Demizu. Des suspicions qui arrivent facilement à capter le lecteur et transforme véritablement le tome en thriller psychologique. Mais si la peur et la paranoïa sont présentes, ce n’est pas pour autant que le rythme ralentit, bien au contraire.
En effet, même si la phase d’enquête semble calme, elle n’en reste pas moins pleine de tension. Mais entre-temps, l’histoire repart sur l’évasion est prend un rythme beaucoup rapide et un ton plus horrifique, grâce à la présence de Krone, l’assistante de Maman, véritable monstre ultra-rapide difforme ! Grâce au talent du dessinateur, vous découvrirez ainsi la partie de “Loup”, la plus stressante jamais écrite ! Une idée fort sympathique qui donne un sacré coup de fouet au récit, sans oublier une tension constamment palpable.
De part sa tension et son côté horrifique beaucoup plus présents, pour moi, la qualité du récit s’est encore amélioré avec ce deuxième tome. Voyons maintenant le graphisme.
Avec le tome précédent, Posuka DEMIZU, avait du très bon travail en proposant de très beaux décors et surtout en aidant grandement au fameux changement de ton dans l’histoire. Concernant ce tome, le dessinateur continue son très bon travail. Ce que j’aime, c’est surtout sa capacité à dessiner des êtres humains, justement dénués d’humanité. Bien évidemment c’est principalement visible sur les antagonistes. Sur certaines scènes, principalement vers la fin, j’ai n’ai pu eu l’impression de voir des humains, mais bel et bien des monstres. Toutefois, c’est aussi, dans une moindre mesure, pour les protagonistes. Plus la tension et les émotions négatives augmentent, plus le côté sombre de certains enfants “innocents” commence à ressortir.
A contrario, dans les moments plus simples, plus joyeux, les personnages prennent un aspect “cartoon” tranchant avec ce qu’on a pu voir auparavant mais qui permet de renforcer ce conflit de ton volontaire. Un peu comme pour nous montrer que malgré ce climat de peur, il y a quand même de l’espoir, tout en permettant au lecteur de souffler un peu.
Après avoir lu ce deuxième tome j’ai trouvé que la qualité s’est amélioré. Le scénario réserve quelques surprises et le travail sur les décors, les personnages et plus particulièrement leurs expressions sont incroyables. Je vais probablement passer pour un rabat-joie, mais je ne crie pas encore au chef-d’oeuvre, tout en admettant qu’il est en bonne voie pour le devenir.
Disponible aux éditions Kazé
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